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Chapitre 8 : Le temps passe... Le sentiment grandit...


Trois semaines plus tard. Mes vacances sont finies depuis quelques jours, j’ai repris le boulot dans mon entreprise de design. J’aime mon travail et je suis heureuse de retrouver mes collègues ainsi que l’ambiance qui y règne. Tout ceux-ci est bénéfique car j’ai passé la fin de mes vacances à penser à Coralie, à chercher des paquets de cigarettes tous les deux jours juste pour aller la voir... Pour pouvoir entendre le son de sa voix résonnant comme une symphonie à mes oreilles... Je l’admets enfin je suis bel et bien amoureuse de cette petite blonde... Quand j’y vais, j’ai toujours la même boule dans la gorge m’empêchant de parler... Ces sensations exquises me parcourant le corps...
Je n’ai rajouté qu’un seul nom dans mon carnet depuis cette rencontre... Elizabeth, belle Elizabeth, magnifique brune avec un charme déroutant, mais même dans les moments les plus intimes, mes pensées se dirigées vers Coralie... La mystérieuse Coralie...

Ce matin là, jour de repos, je me lève et fais mon petit rituel. Je bois mon café devant la fenêtre, simplement vêtue d’une nuisette rouge. Qu’elle belle journée malgré la saison, je me perds dans mes pensées devant les feuilles oranger virevoltantes au grès du vent.
Ça fait des semaines que j’aimerais inviter Coralie pour prendre un verre avec moi... Je n’ai pas encore trouvé le courage, ni même la force... Pourtant, je sais qu’elle est attirée par moi... Comment faire...
Soudain, un bruit se fait entendre dans le couloir de l’immeuble m’obligeant à sortir de mes pensées. Je tourne la tête vers la porte d’entrée et finalement souri.

-    « Comme je suis bête... Je vais aller la voir aujourd’hui et l’inviter tout simplement... »

Et aussitôt dit, aussitôt fait ! Je vais prendre une douche, me maquille et mets environ deux heures à trouver la tenue idéale pour LE rendez-vous de ma vie !
Finalement, je me regarde dans la glace entièrement satisfaite du résultat et sans plus attendre je me précipite dehors affrontant la température basse de ce mois de novembre. Je décide de partir à pied car, à cette heure-ci, trouvé une place près du bureau de tabac et quasi impossible.
Pendant le trajet, je m’allume une cigarette et avec une main dans la poche de mon long manteau noir, je me dirige vers ma destination d’un pas pressé.
Les rues du quartier étaient comme une immense fourmilière, se pressant contre les vitres de chaque magasin, marchant dans des sortes de files indiennes, chacun profitant de chaque minute, hors de leur lieu de travail, seul ou en famille. Je me souciais guère de la population m’entourant, je me faufilais entre eux rapidement, m’effaçant, comme un intrus de ce monde.
Une demi-heure plus tard, je suis à quelques mètres de son lieu de travail, mon cœur s’accélère, ma respiration faisant de même. J’approche de la porte me conduisant à elle, mais je stoppe net, me faisant bousculer au passage. Mes yeux se lèvent au ciel comme pour trouver la force de franchir le cap et de dévoiler mes sentiments.... D’ouvrir mon cœur et de risquer de souffrir une nouvelle fois... Sasha, pourquoi m’avoir fait ça et malgré le temps qui s’écoule, ton souvenir m’empêche encore de vivre ma vie...
Je ferme violement les yeux tout en secouant la tête tentant d’oublier cette pensée néfaste. Je prends un grand bol d’air frais et ouvre la porte de l’établissement dans un élan de courage ou de désespoir...
Mon regard balaye la pièce, il y a un client devant moi, m’empêchant de la voir. J’attends patiemment qu’il parte et arrive au comptoir. Mon estomac se noue, mes mains sont moites et des sueurs froides perles au creux de mes reins.

-    « Bonjour Kaelyne... » Dit-elle tout en me fixant intensément.

Mes yeux se perdent dans les siens, elle a un regard tellement profond...

-    « Bonjour Coralie... »

Nous étions seules, il y avait juste elle et moi... J’étais paralysé par ma peur, mais son sourire, qui aurait pu envoûté n’importe quel saint, m’apaisa soudainement.

-    « Vous allez bien ? » Dis-je dans un sourire.
-    « Très bien et vous ? »
-    « On ne peut mieux ! Est-ce que je pourrais vous posez une question ? »
-    « Oui bien sûr, je vous écoute ? »

Malgré mon cœur résonnant dans mes tempes et les pensées confuses de ma tête, je trouve dans ses yeux la force de lui dire la raison de ma venue. Je n’avais pas entendu l’arrivé d’un nouveau client dans le bureau de tabac.

-    « Je souhaiterais... Vous invitez boire un verre après votre travail... Est-ce que cela vous tenterez ? » Dis-je avec une voix la plus sensuelle, qui mettait possible, à ce moment précis.

Une vois rauque résonna derrière moi. Je fronce les sourcils immédiatement et me retourne vivement vers l’intrus. Une colère montante en moi.

-    « Je vous demande pardon ? »
-    « Je prendrais volontiers un verre avec vous... » Dit-il avec un sourire mesquin sur le visage.

C’était un homme d’une trentaine d’année, mal rasé, le regard pervers, qui avait eu l’audace de me déranger. Je le fusille du regard...

-    « Je ne vous ai pas adressé la parole à vous, alors laissez-moi tranquille. »

Je me retourne vers ma petite blonde en retrouvant mon doux regard. Coralie semble complètement ailleurs, elle me fixe toujours autant avec ce tendre sourire sur les lèvres... Je tousse légèrement pour avoir une réponse. Elle sursaute et au moment où elle allait me répondre...

-    « Hey ! La petite ! Donne moi une cartouche de Malboro ! »
-    « Surveillez vos paroles, Monsieur ! » Dis-je en lui faisant face.
-    « Oh toi, la gouine va bouffé des chattes ailleurs ! »

Je n’en croyais pas mes oreilles. Mon cœur fit un bon dans ma poitrine, pas de peur, mais je retenais la rage grandissante en moi. Je lui répondis sur un ton sec :

-    « Quel langage ! C’est plutôt à vous d’aller chercher vos clopes ailleurs ! »
-    « Femme mal baiser ! » dit-il un sourire narquois aux lèvres.
-    « C’est sûr qu’avec le genre de mec que vous êtes, il ne faut pas s’attendre à des miracles ! C’est pas étonnant qu’on se tourne vers les femmes... »

Il se frappa le torse de ses mains, fier :

-    « Ta jamais baiser avec moi, ça se voit ! Je suis excellent au pieu ! »
-    « Elles ont du simulé, vous savez les femmes excelle dans ce domaine avec les hommes. » Dis-je ironiquement.

L’homme vira au rouge. Au lieu de rester devant moi à ce faire humilié de la sorte, il préféra quitter les lieux sur le champ. J’en étais ravie et satisfaite de ma prestation. Je me retourne vers Coralie, un sourire en coin sur le visage. Mon cœur battait la chamade devant sa frimousse, elle me faisait craquer.

-    « Puis-je avoir une réponse ? » Dis-je en retrouvant mon calme.
-    « Heu... Oui... Je veux bien sortir avec vous... »

Elle avait le rouge aux joues et sa voix était comme un murmure. Mes yeux étincelaient de bonheur et des papillons se formaient dans mon ventre... Quelle douce et délicieuse sensation, je n’avais pas ressentit cette excitation depuis des années, elle me réchauffe ce cœur meurtri battant dans ma poitrine.

-    « Vous finissez à quelle heure ? »

Elle jette un œil à sa montre et me dit tendrement, les yeux pétillants :

-    « Dans à peine une demi-heure... »
-    « Je viens vous chercher... À dans quelques minutes, Coralie... » Dis-je en lui faisant un clin d’œil.

Je ne lui laisse pas le temps de répondre que je quitte le bureau de tabac, un sourire gravé sur les lèvres.


A suivre....




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