Le lendemain arriva trop vite, j’ouvre les yeux, regarde autour de moi. J’ai le sourire aux lèvres, rien qu’en me disant qu’elle est près de moi. J’allonge mon bras pour la trouver, personne… Je me lève en sursaut et la cherche des yeux, la chambre était vide. Ou est-elle ? Je sors et vais dans l’autre pièce, mon cœur s’accélère et soudain je la vois. Je suis rassurée. Ma belle chanteuse marche dans tous les sens, elle prépare quoi ? Je fais quelques pas, elle me remarque et vient vers moi. Elle me prend dans ses bras et me dit tendrement.

-    Petit-déjeuner ?

Je lui répondis avec un magnifique sourire. Je la suis jusqu’à la table de séjour et m’assieds. Petits croissants, tartines de confitures, jus d’orange et pleins d’autres choses garnissaient cette table. C’est fou, elle m’avait préparé un petit-déjeuner en or et délicieusement bon.
Après un remerciement prononcé de ma part, et quelques bisous, on commence à manger en prenant notre temps, discussion, rire et secret intimes animés notre conversation. À la fin, une fois le ventre plein, ça faisais longtemps que sa ne m’étais pas arrivé, je sors avec elle sur le balcon pour griller une bonne cigarette aidant à la digestion. Enfin, pour moi. Je l’allume et m’accoude sur la rambarde tout en recrachant la fumée. Yulia s’approche de moi, je la prends dans mes bras, lui caressant le dos, nous restons là, face à ce paysage splendide, sans un mots. Le ciel était bleu et le soleil brillait de mille feux, on voit au loin un vol d’hirondelles se reflétant dans le bassin tout comme les rayons du soleil…Ce moment fut magique, aucune de nous voulait briser cet instant.
Ma cigarette était éteinte depuis bien cinq minutes alors on rentra après un baiser. Nous nous dirigons dans sa chambre, on avait une heure devant nous avant d’aller au studio. L’une à côté de l’autre sur le lit, Yulia me caresser les cheveux et avec une expression sérieuse me dit :

-    Je sais que l’on a parlé de beaucoup de chose mais sur toi, je ne sais qu’une partie de ta vie, pourquoi ?
-    Je ne vois pas ce que tu veux dire, amour ?
-    En fait, je te demande pourquoi tu as mis de côté, environ 4 ans de ta vie…
D’un coup, j’ai vu exactement ce qu’elle voulait me dire…
-    Désolé, mais cette partie, je préférais que tu ne la connaisses pas.
-    C’est à moi de m’excuser, c’est que j’ai remarqué tes marques sur les bras… Sa me fait peur. Je sais que sa ne me concerne pas mais à présent je sens en moi des sentiments de plus en plus fort. Et j’ai peur pour toi mon chaton.
-    Ne te fais pas de soucis, cette histoire… C’est du passée.

Un silence s’installa entre nous, je repensais à ce fameux passé, une période difficile pour moi. La découverte de mon homosexualité n’as pas arrangé les choses. J’essaye de lui expliquer de mieux que je peux dans les grandes lignes… Que mes parents se sont séparés pendant environ un an et que dans cette période ma mère est sorti avec un mec qui me frappait… Cela n’as pas duré, six mois, mais sa a suffit pour que je me torture mentalement et physiquement pour faire sortir cette haine de moi… Je lui dis aussi que le plus dur étais d’arrêter de péter les plombs pour rien et surtout de stoppaient mes actes d’automutilation… C’est ce qui m’a pris le plus de temps mais à présent c’était du passé et je me tourne dorénavant vers l’avenir…
Pour continuer à la rassurer, je la prends immédiatement dans mes bras et l’embrasse, pour lui prouver qu’elle peut avoir confiance en moi. Doucement, je me rapproche d’elle, tout en tenant sa bouche entre mes lèvres, j’explore sa bouche avec une douceur où je me suis étonné moi-même. J’étais à présent sur elle, Yulia ne disait rien, elle passa ses mains dans mon dos et glissa une main hasardeuse sous mon débardeur. Je sentis un long frisson parcourir mon corps à son contact, sa main était si douce… J’imite son geste et effleure sa peau, du bout des doigts. En une fraction de seconde, je fus propulsé au septième ciel, j’étais heureuse dans ses bras mais là c’étais l’extase. Mes lèvres commencent à descendre en laissant ma langue parcourir les courbes de son cou ainsi que la naissance de ses seins…
Soudain, la porte s’ouvrit brusquement. La chambre était plongée dans le noir, on aperçu une silhouette féminine, elle était grande, avec une longue chevelure, j’en déduis que s’est Lena.

-    Yulia, on t’attend depuis quinze minutes dans la voiture… Oh my god ! je dérange…
Lena poursuit sans gêne face à notre position.
-    Sorry mais tu sais, Ryan n’aime pas si on est en retard… Je vais le prévenir, Sveltana et moi on vous attend…

Sans que l’on puisse répondre, la rousse avait déjà fermé la porte. Nos regards se croisèrent, je sus dans ses yeux qu’elle n’avait pas le choix. Nos lèvres s’effleurèrent une nouvelle fois et elle partit se préparer ainsi que moi. Quelques minutes plus tard, nous étions dans la voiture accompagnée de Lena et Sveltana en route pour les studios.
La journée se passa de la même façon que la veille… Le soir arriva vite pour nous tous, Yulia me précéda pour rentrait dans la chambre, elle était crevé. Une fois en pyjama, on se glissa sous les draps froids. Il se passa la même chose que ce matin mais la fin fut différente… Elle commença à me déshabillé, je fis de même. J’approche doucement ma bouche de son téton, je l’agrippe entre mes lèvres… Elle se cambra, collant ainsi son corps chaud contre le mien… J’adore quand elle fait sa… Mes mains parcourent sa peau, chaque centimètre carré était exploré par le bout de mes doigts, je m’attarde à son ventre, la chatouille pour l’entendre rire. Je retrouve ma place sur ses lèvres, la douceur de sa langue… Je laisse glisser mes doigts vers son intimité. Ce contact lui arracha un cri de plaisir, ma belle brune se cambra de nouveau quand elle sentit mes doigts s’agités autour de son point sensible. Son souffle s’accéléra de plus bel, le mien également. Elle était chaude et à point… Elle gémit en crescendo quand j’insérai mes doigts dans son intimité. De mon côté, un volcan venait d’exploser et laisser sa lave parcourir mes veines… Je continuais à faire de doux va et vient jusqu’au moment où je sentis son intimité se resserrait autour de mes doigts… Yulia se cambra plus violemment tout en poussant un profond cri de jouissance… Je retire mes doigts délicatement. Son souffle ralentit, elle ferma les yeux et se blottit dans mes bras tout en retrouvant son calme intérieur.
 
-    Tu as été génial, mon chaton… C’était… Waow…
Pour moi c’était plus que waow… Ce moment avec elle était si intense que j’ai joui avec elle…
-    Pour moi aussi mon cœur sa a été exceptionnel…
-    Je t’aime Dylane, je n’ai jamais ressenti ça pour quelqu’un… Surtout à cette vitesse… Mes sentiments sont si forts qu’ils me font peur, mais pour rien au monde je te quitterais… I love you for ever...
-    Moi aussi je t’aime ma Yul... Moi aussi je t’aime à en mourir…

On se dit bonne nuit et dans les bras l’une de l’autre, nos corps chauds comme de la braise vinrent se coller, on s’embrassa une dernière fois avant de sombrer dans les bras de Morphée.


La fin de la semaine arriva à grands pas, on s’était mis d’accord ma chanteuse et moi, il fallait que je finisse mon BEP et ensuite elle viendrait me chercher pour partir avec elle.
Demain sera la dernière journée avec ma chanteuse, j’ai mal au cœur… Il y a cette sensation que l’on me déchire le cœur, j’ai peur et si elle m’oublie, si finalement je ne suis rien pour elle… Pourquoi moi ? Pourquoi elle m’a choisi… Je ne sais pas, mais en tout cas je l’aime.
La nuit fut inoubliable et très sentimentale… Je ne peux pas la qualifier autrement.
Pour le retour, Yulia a demandé, à Ryan, si on peut prendre son jet privé, il ne vit aucun inconvénient… Nous étions seules dans le jet, à par un garde du corps et le pilote. Main dans la main, mon regard dans le sien, je savourais chaque seconde passer avec elle avant mon arrivée à la maison.

-    Mon amour, tu viendras me chercher n’es-ce pas ? Dis-je le ton tremblant.
-    Yes, je te le promets my baby, ne t’inquiète pas… Je t’aime…
-    Moi aussi, je t’aime…

Quelques heures plus tard, la limousine roulait vers mon lycée. C’était la rentrée en cours qui signifiait les dernières vacances avant juillet, je n’avais envie que d’une chose, dire au chauffeur demi-tour et direction l’aéroport. Mais ceci m’était impossible, j’en ai déjà parlé avec elle et, au bout du compte, elle a raison. Pendant le trajet, Yulia me prit dans ses bras, me caressa doucement les cheveux, tout en me murmurant :
 
-    Je sais que c’est dur, pour moi aussi ça l’est…
Je blottis ma tête dans son cou.
-    Je n’ai pas envie de partir…
Je commence à pleurer. Mon amour me consola et reprit, elle aussi au bord des larmes :
-   Mais tu as mon numéro de téléphone, dès que sa ne vas pas tu sais ou me joindre, j’aimerais tellement t’emmenais avec moi, pourtant le plus important c’est de finir tes études, en plus c’est pour bientôt… Et puis j’essayerai de venir dans la région pendant ce mois-ci… D’accord ?
Je sèche mes larmes sous l’effet de ses douces paroles, je la regarde ses yeux brille d’une lueur intense et rempli d’amour, à ce moment précis j’ai su que je pouvais lui faire confiance et que je l’aimais au plus profond de mon âme.
-    Entendu mon amour, tu as raison et un mois, c’est plutôt court, non ?
Nous sourions ensemble avec un pincement au cœur.
-    Oui, c’est très court.

On commence à s’embrasser jusqu'à ce que la limousine noire de Yulia s’arrête. Je regarde à l’extérieur avec peur et appréhension. Je distingue derrières les vitres teintées, Laura et mes autres copines. Je souffle un bon coup, jette un oeil furtif à Yulia qui s’apprêter à me suivre et ouvre la porte. Je sors de la limousine les regards braqués sur moi, Yulia me suit de près avec le garde du corps, Nicolaï, à nos côtés. Une masse d’adolescents s’agglutine autour de nous. Sans même y faire attention, je prends Yulia dans mes bras et commence à l’embrassé tendrement. Soudain, plus un seul bruit dans la rue, dans notre baiser Yulia m’annonce qu’elle doit faire vite pour rejoindre Lena à New York pour leur clip.

-    Dis-moi que tu reviendras ?
-    Da, je te le promets… Je t’aime tellement que je ne pourrais pas te laisser et rester sans toi, mon chaton.
-    Je t’aime aussi Yulia…
-    Je t’aime…

Dans un sanglot, elle me regarda et parti dans la limousine, avec Nicolaï au volant qui l’emmenait loin de moi, loin de mon cœur.
La voiture disparu au coin de la rue, j’ai tellement mal que j’en ai les larmes aux yeux. Tête baissée, je commence à sangloter, il faut que je reste forte. J’ai confiance en elle. Je me retourne et vois tous ses visages, tantôt surpris, tantôt dégoûter, je les regarde sans vraiment les voir et passe à côté d’eux. Je suis vite rattrapé par mes amies, Delphine me prend dans ses bras ainsi que les autres une par une. Elles me sourient et ne me posent aucune question. Soudain, la sonnerie annonçant le début des cours retentit. Le pas lent, le regard triste, l’âme vide, je me dirige dans ma salle, les laissant seules me fixant attristé par mon comportement.