L'Amour n'a pas de limite
Les deux heures de maths se passèrent peu à peu avec lenteur, j’avais l’esprit ailleurs, avec elle. Mes souvenirs m’enfonçaient dans ce désarroi, me rendant mélancolique et perdu.
J’étais si bien avec elle, son sourire, ce regard qu’elle a eu la première fois, celui que ma douce a posé sur moi dans nos nuits incroyables. La façon dont ses cheveux s’ébouriffent au petit matin, sa manière bien à elle de me faire comprendre qu’elle m’aime tout simplement…
L’heure de la récréation arriva, je sortis, me dirigeai vers la sortie du lycée et me grilla une cigarette. J’apparus au loin ma bande de copines se dirigeant vers moi. Elles s’installèrent autour de moi et Maeva dit doucement :
- Sa va mieux ma belle ?
Le regard dans le vide, je répondis sur le même ton…
- Bof, je me suis senti obligée de m’expliquer, je suis désolé pour mon comportement à Paris, mais en fait j’ai passé ma semaine avec Yulia. Ne me demandez pas si je sors avec elle, la réponse est oui… Et une fois mes études finies, donc dans un mois, je pars la rejoindre.
- Si c’est ce que tu veux, et bien on te soutiendra… Nous serons toujours là…
Je souris et commençant à discuter de choses et d’autres avec elles.
Soudain, je saisis mon portable, j’ai un nouveau message... Mon cœur bat la chamade, c’est elle j’en suis sûre. Peut-être que non… J’ouvre le message et découvre avec bonheur que cet sms venait d’elle…
« Mn chaton, je técri juste pr te dir Ke tu manK et Ke jsui bien arivé à New York, jespèr Ke tu va bien… Je t’aime, I love you… »
Pour la première fois depuis qu’elle m’a quitté, il y a une étincelle qui habite mon regard et je m’empresse de répondre sans faire attention à mes amies.
« Mn cœur, javou Ke c trè dur mai je serai forte, tu manK terriblemen, jaimerai être ac toi… Je t’aime, I love you… »
Je referme le portable, fini ma cigarette. Je regarde le ciel, mes pensés s’envolent et vont rejoindre ma chanteuse à New York. Ma bande de copines, tout en continuant de parler sur l’évènement survenu dans la classe de Céline, observent avec discrétion toutes mes réactions depuis ma venu.
La sonnerie retentit… Cela signifié le retour en cour. Je m’assois à ma place habituelle, déjà au bout de dix minutes l’ennuie me repris irrémédiablement comme tout au long de cette après-midi qui me semblait bien sombre sans ma Yulia fredonnant à côté de moi, comme à son habitude… Et encore une fois, je pars dans mes pensées…
Elle me manque tellement… Comment je vais faire pour arriver à m’endormir ce soir sans mon amour, le coup de foudre, je l’avais vu comme tout le monde dans les films, mais je ne pensais pas qu’il y avait une vérité derrière ceci. A présent, contre tout attente, je le vis, c’est beau mais cela apporte autant de douleur que de joie, quand on ai loin de notre âme sœur…
Enfin, je regarde ma montre pour la millième fois, depuis la fin de la récréation, et je vois qu’il reste deux minutes avant de pouvoir sortir… Je jette un coup d’œil sur les autres, je remarque que ma prof a changée, je m’en suis pas rendu compte que la première heure était passé et encore moins que la classe était plongeait dans un contrôl…
Personne ne m’avait rien dit et si sa avait étais le cas, j’avoue que je n’aurais rien fait de toute manière.
La sonnerie, ma libération… Je suis sorti la première, ma cigarette déjà à la bouche, briquet en main… J’avoue, je suis rapide ! Quand je le veux !...
Devant le portail du lycée, je m’accoude contre le mur et tire ma première bouffée de nicotine… Deux ou trois minutes après, j’aperçois Delphine arrivée avec sa sœur jumelle suivit de Laura prés de moi.
- Alors comment étaient tes cours ?
Honteuse de ne pas avoir écouter ni même avoir écrit, j’hésite à mentir, mais je trouve, tout de même, que je leur ai assez raconté de mensonges pour l’instant…
- Tout c’est passé normalement, à l’exception que je n’ai rien fais même pas un contrôle, trop perdu dans mes pensées… aucun commentaire, s’il vous plaît…
Laura le savait déjà mais Céline me fit des yeux ronds, j’aurais dit deux boules de pétanques… Cela me fit exploser de rire, le premier fou rire depuis que Yulia m’avait quitté…
Et finalement, on rigola toutes ensemble sans se soucier des autres qui n’avaient pas digéré ce que j’avais fait devant la limousine ce matin…
Le soir vint plus vite que j’avais espéré, j’ai joué à l’ordinateur et à la console… Je suis une fanatique des jeux vidéos…
Avec mes parents à l’heure du repas, je leur explique tout ce qui s’est passé… A part quelques détails que je préfère garder pour moi… Logique, vous ne trouvez pas ?...
La semaine se passa plus ou moins bien, le seul moment où j’étais heureuse, dans mon cœur, dans ma tête, c’était de 18 à 19 heures, une heure où Yulia et moi nous étions entièrement l’une à l’autre… Elle me manque tellement que c’est le seul instant de pur bonheur, de ma journée si monotone… En dehors de ces petits messages m’éclairant le visage pour les 20 prochaines minutes… Je l’aime à en mourir et je sens que ma douce aussi…
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- Allo ?
- Hey chaton, comment va-tu my baby love ?
- Sa va… j’aimerais simplement que tu sois avec moi… Comme tous les soirs…
Je commence à avoir les larmes aux yeux….
- Chaton, je serais là dans une semaine pour passer le week end avec toi, et ensuite je t’emmène with me !
- Ne m’oublie pas s’il te plaît, je t’aime trop…
- I love you forever… Tu le sais… Nous deux it is for the life…
- Je l’espère… Mais tu viens la semaine prochaine !!! C’est génial !!!
- Yes ! J’ai un week-end de libre, je prends l’avion et je viens te voir my baby… Tu me manque trop…
- D’accord, je t’attends avec impatience mon amour…
Et puis la conversation dura encore une bonne demi-heure, on se dit notre journée, on prépara le week-end prochain et puis des mots d’amours remplirent le reste des phrases.
La semaine se passa avec monotonie, manque de joie… un vide immense avait envahie mon cœur depuis son départ aux Etats-Unis… Mais le dernier jour de solitude se passa rapidement, contrairement à ce que je pensais la veille dans mon lit…
La sonnerie de la libération retentie enfin, je sortis en trombe, dévala les escaliers quatre par quatre, j’ouvre la porte du lycée… Enfin j’allais la voir, j’étais si heureuse… Peut-être trop, son visage, son sourire, son regard… Cela m’a tellement manqué… Mais derrière cette porte, qui faisait encore obstacle entre nous, je découvris le silence et le comble de tout… Personne…
Je lance des regards de panique dans la rue, au fond de mes yeux, on pouvait voir l’inquiétude grandir de secondes en secondes… M’avait-elle oubliée ? Tout ceux-ci est-il un mensonge ? Ces mots ? Nos nuits passionnées ? Un accident ? Tout est possible de nos jours…
Quelques larmes de douleur, de déchirement virent perlé au coin de mes yeux… Ce que je ressentais à l’instant n’avait pas de mots pour le décrire…
J’entendis au loin, les autres lycéens arrivaient avec un brouhaha énorme, ils me bousculèrent pour aller prendre leur drogue, comme je commençais à faire, histoire de calmer les battements rapides de mon cœur…
Les filles virent près de moi, lisent la panique sur mon visage ainsi que les yeux pleins de larmes… Soudain, deux voitures déboulent, à vive allure, du coin de la rue. La première était noire, blindée comme ceux du F.B.I et la seconde une belle décapotable rouge… Je souris enfin quand je vis Yulia au volant de cette dernière… Je la vois prendre un risque supplémentaire autre que la vitesse, elle double la voiture de son garde du corps et s’arrête devant moi dans un grincement de pneu… Quand son regard se posa sur moi comme la première fois au concert, le temps stoppa net… Elle était là, des lunettes de soleil qui lui allaient très bien, une new coiffure magique, je n’en croyais pas mes yeux… Elle était venue pour moi… Elle avait tenu paroles… Celle de ne pas m’oublier…
- Chaton ! Je suis désolé, il y avait des problèmes sur la route…
Elle me prend dans ses bras, je fais de même en la serrant de toutes mes forces…
- Mon amour comme tu m’as manqué, j’ai cru que tu ne viendrais pas…
Je commence à sangloter… De tristesse ou de joie, je n’en sais rien. Tout était trop confus dans ma tête… je ne voulait qu’une chose être avec elle.
- Ne pleure pas, please my baby, je ne t’ai jamais oublié comment j’aurai pu, I love you…
Ma chanteuse me console, délicatement, avec toute la tendresse qu’elle pouvait me donner comme celle que j’ai connu à Paris.
Doucement, dans un sourire, elle me releva le visage à l’aide d’un de ses doigts… Elle s’approcha de moi, de mes lèvres… J’en rêve depuis qu’elle m’a laissé, jours et nuits, je pense à ses mains, sa bouche, son corps, tout ce qui venait d’elle…
Ses lèvres se posèrent sur les miennes, un courant électrique violent réanime chaque parcelle de mon corps jusqu’à la plus infime, mon âme revit et je sors enfin la tête de l’eau. Je réponds à son baiser, une de mes mains va épouser la courbe de sa hanche, l’autre caresse sa nuque en retraçant de légers cercles sur sa peau douce… Yulia, elle, me rapproche un peu plus d’elle comme pour mieux me sentir, ma langue va petit à petit à l’encontre de la sienne, à ce moment, un frisson parcourt tout mon être. Elle est si douce… je l’aime tellement…
Avec difficulté, elle rompt notre baiser, quelques secondes plus tard, j’ouvre les yeux et je remarque que je ne rêve pas. Je me plonge dans son regard bleu glace, un océan de douceur, d’affection et d’amour m’envahie le corps…
Ma brune s’écarte légèrement de moi et me prend la main. Au même moment, je reviens à moi, je regarde autour de moi, toutes les personnes du lycée étaient autour de nous, ainsi que son garde du corps et mes amies…
- J’ai trois jours devant moi avant de repartir à New York, profitons-en pour me montrer ta vie…
- Oui c’est vrai, j’ai vu la tienne à toi de voir la mienne, I love you mon amour…
Elle sourit…
- Mais avant, je vais saluer Nicolaï… Salut, ça va ?
Il me sourit en me faisant la bise.
- Good, good and you ?
- Very good, thank…
Je me retourne vers Yul, lui prend de nouveau la main et me dirige vers mes amies.
Yulia est en retrait derrière moi, comme par crainte de découvrir mon univers, peut-être qu’elle sera déçue, ou non, moi aussi j’ai eu peur avec elle au début, je sais ce qu’elle ressent. Par contre, elle reste toujours aussi fière, la tête haute et d’une classe remarquable… Je l’admire pour sa…
Petit à petit, je m’approche de mes copines et je les vois écarquillaient les yeux en regardant ma chanteuse.
Et devant elles, je lance :
- Yulia, je te présente les filles qu’il y avait avec moi au concert, Laura, Maéva, Delphine et Céline… Les filles, voici Yulia, ma petite amie…
Ma brune sourit, s’avance en tendant la main.
- Enchanté de faire votre connaissance, mesdemoiselles.
Elles répondirent à l’unisson.
- Enchantées aussi…
Voyant un malaise s’installer, peu à peu, je me retourne sur Yulia et dit :
- Chérie, je vais te montrer mon lycée, tu verras, il est un peu délabré…
On rigola, et je lui fis visiter mon établissement de haut en bas, lui racontant au passage des anecdotes plutôt drôles… Nicolaï était avec nous et profitait aussi de la visite.
- Alors, comme tu vois, ce lycée se résume à des murs en ruine, une nourriture à faire vomir un porc, à des salles insalubres et j’en passe…
Elle me sourit de nouveau, m’embrassa au milieu de la cour, ce qui attira une fois de plus les regards indiscrets sur nous, Nicolaï lui s’était écarté de nous et commençait à discuter avec une prof d’anglais, elle devait lui plaire…
- Mon chaton, tu sais que j’avais un lycée pire que le tien… Me dit-elle pensive.
D’un coup, je fus extrêmement gêner…
- Ah !! Désolé, je n’ai pas réfléchi à cela… Je baisse les yeux…
- Non, ne t’inquiète pas, ce n’est pas grave, je ne t’en veux pas, elle m’oblige à la regarder, alors ne t’en veux pas, tu ne pouvais pas savoir… Ok ?
- Ok… Mais j’ai envie de fumer…
On sourit légèrement, elle regarda Nicolaï, l’appela pour lui parler en russe, il fit un signe de tête et continua sa discussion.
Une fois dehors, j’allume ma cigarette, me cale contre le mur et la prend dans mes bras. Je regarde au alentour comme Yulia, je jette un œil sur sa voiture, je l’adore…
- Dis-moi mon cœur, tu as dit quoi à Nicolaï ?
- Oh, juste qu’il pouvait continuer à discuter avec la prof et que je l’appellerais pour partir.
- Ok…
- Tu veux savoir autre chose, me dit-elle avec un léger sourire.
- Non, juste que je kiffe ta voiture…
Elle me regarde bizarrement.
- Que tu quoi ?
- Pardon, j’aime beaucoup ta voiture.
- Da, elle est bien, c’est vrai…
Je la regarde intensément, m’approche d’elle et commence à l’embrasser, je ne peux plus me passer de ses lèvres, de sa langue, d’elle tout court. Ma drogue était finie depuis un moment, mais une autre prit le relais, elle… On était là, à discuter et s’embrasser, à se faire des câlins, se dirent des mots doux, s’aimer quoi… Les lycéens étaient déjà rentrés depuis bien dix minutes… Elle regarde sa montre et me dit :
- Je vais appeler Nicolaï, il est l’heure de partir.
- Ok…
Toujours dans mes bras, elle pianote sur son téléphone portable, attends quelques secondes, parle de nouveau en russe et raccroche.
Elle me fit un baiser et se dirigea vers sa décapotable, je l’as suivit et l’on vit arriver le garde du corps en courant. Il fit un signe de tête, comme à son habitude, monta dans sa voiture.
Yulia démarra, un sourire se dessina sur mes lèvres en entendant le son du moteur… Elle glissa sa main sur ma cuisse et me dit :
- Alors chaton, tu veux aller là où on passer notre week-end, ou tu veux me présenter tes parents ?
Prise au dépourvu, je l’as regarde avec des yeux ronds… Je ne sais pas quoi répondre…
Elle ajoute :
- Tes parents ne savent pas que l’on ait ensemble ?
- Non, ils ne savent même pas que je suis lesbienne aussi… Répondis-je gêné.
- D’accords, mais si tu veux partir avec moi dans deux semaines, il faudrait que tes parents le sachent, Tu ne crois pas ?
- Si, bien sûr, mais…
- Ne t’inquiète pas ma puce…
- Bon ok, on y va alors… Direction chez moi…
